Edito de Stéphane Villar, Président

Lien vers l'association AFPric

"Alors que le monde associatif en France, et particulièrement dans le domaine de la Santé, vit une période très difficile où l’argent et la volonté des pouvoirs publics viennent à manquer de façon criante, votre Association continue de combattre sur tous les fronts, y compris sur le plan politique (dans sa plus noble acception). Loin de renoncer, car vous le savez, l’Association est dirigée par des malades combatifs pour soutenir d’autres malades et leur entourage, nous avons décidé de signer le « Manifeste pour une santé égalitaire et solidaire », porté notamment par le Professeur Grimaldi. Nouvel acte militant dans le domaine de la rhumatologie et de la Santé, croyez bien que l'AFPric ne s’arrêtera pas en si bon chemin, dans une période pré-électorale présidentielle dans laquelle jamais la Santé n’apparaît comme un enjeu majeur. Selon nous et dans un contexte où l’on évoque les déremboursements, la « fraude » de quelques usagers et les arrêts maladie que l’on dit trop nombreux (!), chaque candidat devra préciser quel est son projet de Société dans le domaine de l’Education, de la Justice, de la protection sociale et... de la Santé. Nous ne sommes pas inconséquents, et nous savons, nous, malades, que chaque acte médical a un coût pour la collectivité, que les dépenses ne peuvent aller crescendo sans que l’Etat n’exerce son devoir de contrôle de la dépense, de supervision et d’accompagnement des citoyens en situation de fragilité. Mais nous revendiquons des mesures justes et efficaces qui respectent l’égalité et la solidarité. C’EST LE DEVOIR DE L’ETAT !

Les esprits chagrins qui nous expliqueront que l’économie et les finances désastreuses de la France nous font risquer le pire doivent savoir que nous restons de marbre… Une société fondée sur l’argent, les revenus de la spéculation et l’amassement matériel au détriment d’un partage décent des richesses n’est pas un projet viable, ni même décent.
L'AFPric ne renonce pas à l’idée d’un modèle économique et social où tout le monde peut trouver sa place. Au-delà des clivages de droite ou de gauche, ce modèle doit s’ancrer dans une société qui protège ceux qui ont le moins, notamment le moins de santé. Quelle Société préparons-nous pour la génération qui suit ? Là est l’une des vraies questions pour ceux qui décident, pour ceux qui prescrivent l’Opinion Publique.

A cet effet, j’invite ceux qui pensent que la Santé coûte toujours trop cher, à lire dans le numéro de Polyarthrite infos de décembre 2011, ce qu’est la vie d’un enfant, d’un adolescent puis d’un jeune adulte atteint d’arthrite juvénile pour comprendre que la Société qu’ils préparent ne correspond en rien à un modèle acceptable pour le futur citoyen « moyen »… encore moins si ce futur citoyen débute dans sa vie en situation de handicap de santé associée à une incapacité à s’insérer socialement, puis économiquement. Je les laisse méditer comme on laisse les gens à leur sort..."

Extrait de l'édito de Stéphane Villar, président de l'AFPric, publié dans Polyarthrite infos N°85 de décembre 2011. 

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